Histoires

Portraits de courage

Ces femmes trouvent au fond d’elle la force de continuer malgré tous les défis. C’est ça le courage.

Certains jours sont plus difficiles que d’autres ; la douleur et la souffrance des gens sont dures à porter. Les femmes auxquelles nous offrons des services de santé ont traversé d’incroyables  épreuves et de nombreux défis les attendent encore, notamment financiers. Les besoins en termes de santé mentale sont également très élevés. Tous les jours, je me répète que je dois faire partie de la solution, quoiqu’il arrive. J’ai fait le choix de m’entourer de gens, comme mes collègues à Medair, qui mettent leur passion au service de l’autre et qui font tout pour que les choses changent. Mon travail est vital, je réponds à un besoin urgent en permettant à des populations qui vivent dans des zones peu desservies d’accéder plus facilement aux services de santé.

J’ai la chance de travailler avec des femmes que j’admire beaucoup. On s’encourage, on se félicite de chaque victoire, aussi minime qu’elle soit, et on apprend les unes des autres. Permettre aux femmes de prendre en main leur avenir personnel et professionnel ne signifie pas leur donner une place plus importante qu’aux hommes, mais c’est leur permettre d’avoir le courage, en tant que femme, de prendre des décisions et de participer activement à leur destin.

Chaque jour, des équipiers Medair dans le monde entier, y compris de nombreuses femmes comme moi, veillent à ce que des milliers de femmes courageuses et fortes aient accès à des services d’urgence. J’admire la résilience de ces femmes face aux catastrophes naturelles et aux conflits. La Journée internationale des femmes permet de reconnaître leur persévérance et de les mettre à l’honneur.

 

Kavira en République démocratique du Congo :

« Je viens de Lusoa, qui se trouve à une heure et demie de marche. Je suis venue au centre de santé à cause de mon fils Silas, il a la diarrhée et il vomit. Il n’y a pas de clinique à Lusoa, juste une pharmacie, mais les médicaments coûtent trop chers, nous ne pouvons les acheter. »

Originaire de Kyala, Kavria et sa famille ont fui les massacres et se sont réfugiés à Lusoa, où son fils est né.

« J’espère qu’un jour je pourrai retourner à Kyala avec mon mari et nos quatre enfants. Mais on attend encore que les choses se calment. »

 

Saead au Liban :

« Pendant le trajet, dans les montagnes du Liban, nous avons été séparés. Aujourd’hui, je vis dans une tente dans la Plaine de la Bekaa avec deux de mes enfants. Mon mari et nos deux autres enfants ont pris les bateaux de la mort pour aller vers l’Europe. Ils sont maintenant en Turquie.
Om Saead est née dans le camp Al Yarmouk en Syrie. Ses parents étaient réfugiés palestiniens. Nous l’avons rencontrée lors d’une session de soutien psychosocial organisée par Medair dans le camp de réfugiés.
Je connais des centaines de familles qui ont été séparées à cause de la guerre en Syrie. Leurs histoires sont pleines de tristesse et de déception. Je sais que je ne suis pas seule dans cette épreuve. Et c’est pour ça que je parle, pour évacuer ces sentiments négatifs. Et j’écoute aussi. J’écoute les membres de ma famille et mes voisins dans le camp. Ils me racontent leurs problèmes et frustrations du quotidien. Parfois, on a juste besoin qu’une personne nous écoute. »

 

Marcia au Soudan du Sud :

Marcia a des responsabilités dans sa communauté au Soudan du Sud. C’est elle qui recueille les inquiétudes des femmes et les transmet au Chef. Elle milite constamment pour l’utilisation des filtres à eau que Medair fournit.
« Lorsque les gens n’utilisent pas les filtres, ils tombent malades. Je l’ai vu dans ma propre famille. Il y a une règle à la maison : pas d’eau si elle n’a pas été filtrée ! »