L’histoire d’Irman

« Lorsque nous sommes arrivés ici la première fois, j’ai aperçu cet homme debout, au milieu de la route. Lorsqu’il a réalisé que nous venions pour aider, il s’est mis à sourire et à suivre la voiture », raconte le Dr. Nicky, qui travaille dans la clinique de santé mobile de la MAP, une ONG locale.

« Lorsque nous sommes arrivés ici la première fois, j’ai aperçu cet homme debout, au milieu de la route. Lorsqu’il a réalisé que nous venions pour aider, il s’est mis à sourire et à suivre la voiture », raconte le Dr. Nicky, qui travaille dans la clinique de santé mobile de la MAP, une ONG locale.

Irman vit à Soulowe, un petit village entouré de champs de riz verts à Sigi, dans le Sulawesi central en Indonésie. Le 28 septembre 2018, il se trouvait à l’intérieur de sa maison avec sa famille, en train de cuire le riz pour le repas du soir, lorsque le sol s’est mis à trembler. « La maison a commencé à bouger, les murs ont commencé s’effondrer. Nous avons réussi à nous échapper. Ma famille est en sécurité, mais la maison a disparu. »

Ce n’est pas la première fois que lui et sa famille ont connu un tremblement de terre. En 2004, un violent séisme avait endommagé leur maison, blessant leur petite fille : « le mur s’est effondré sur elle, mais c’est une fille forte et elle a survécu », confie Irman. Avec les 10 membres de sa famille, Irman vit dans une tente de fortune construite à proximité de la pile de gravas qui formaient son ancienne maison. Des ONG locales, coordonnées par le Gouvernement indonésien, ont atteint le village et ont commencé à distribuer des vêtements, de la nourriture et un nombre très limité de tentes.

Cependant, l’aide ne suffit pas. « Presque chaque famille a été touchée et la plupart des maisons sont aujourd’hui inhabitables, » note Irman. « Même si vues de l’extérieur, certaines maisons semblent tenir debout, elles sont fissurées à l’intérieur et les gens ne s’y sentent plus en sécurité. »

Les gens dorment dehors dans des zones surpeuplées où les conditions d’hygiène sont très mauvaises. Ils leur manquent des tentes, des couvertures et des moustiquaires pour prévenir les maladies communes, comme la dengue et le chikungunya. Les marchés locaux ont également été affectés et les gens ne peuvent pas acheter des produits d’hygiène, comme le savon, des brosses à dent et des couches pour les bébés. Lorsqu’on l’interroge sur l’avenir, Irman dit qu’il espère recevoir de l’aide pour reconstruire sa maison et celles de ses voisins. Mais pour les gens de Sulawesi, avoir un toit au-dessus de la tête ne suffit pas. Le village entier dépend des champs de riz avoisinants pour survivre.

Heureusement, les champs ont été épargnés par le séisme, mais le seul système d’irrigation de la région a été coupé. « Si l’eau ne revient pas bientôt, les plants de riz ne survivront pas et dans quelques mois, le village entier manquera de nourriture », prédit Irman.

Le 28 septembre, le séisme a non seulement détruit les maisons, mais aussi profondément ébranlé l’économie locale, laissant les habitants choqués et traumatisés. « La plupart des gens arrivent à la clinique en disant qu’ils ressentent quelque chose d’anormal dans la poitrine, » explique le Dr. Nicky, qui travaille dans la clinique de santé mobile de la MAP. « Les symptômes qu’ils décrivent révèlent un niveau élevé de détresse psychologique et d’anxiété. » À l’image de certaines maisons sur l’île, les habitants font preuve de résilience et regardent vers l’avenir, mais au fond d’eux le séisme a laissé de profondes fêlures invisibles qui ne sont pas près de disparaître. »


Medair a déployé une équipe d’humanitaires expérimentés sur l’île de Sulawesi, en vue de démarrer des opérations dans les zones touchées du Sulawesi central. L’équipe a établi des partenariats avec trois ONG locales qui travaillent dans la zone affectée : Yayasan Menara Agung Pengharapan –Indonesia (MAP), Yayasan Bumi Tunggah (YBT) ; et Cipta Fondasi Komunitas (CFK). Par le biais de nos partenaires locaux, Medair propose la distribution d’abris d’urgence, d’articles non alimentaires (NFI) et de produits d’hygiène dans les zones clés des districts de Donggala, Sigi et Palu.

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