« Nous n’étions même pas remis du cyclone Batsirai lorsque l’autre cyclone, Emnati, est arrivé. J’ai accueilli des membres de ma famille, car beaucoup n’étaient pas en sécurité chez eux », a déclaré André, un agriculteur de 74 ans. André, plus connu dans sa communauté sous le nom de « Haban’i Ange » (le père d’Ange), a été surpris, comme la majorité de la population de Mananjary, par l’arrivée des cyclones. Il n’a rien pu faire pour protéger ses cultures qui sont sa seule source de revenus. « En tant qu’agriculteur, j’ai perdu tout espoir d’une bonne récolte après le passage de Batsirai. »
La famille d’André a reçu 100 000 Ariary (25 USD) dans le cadre du Programme de remise d’argent en espèce de Medair dans la commune de Kianjavato, district de Mananjary, le 30 mai. Cette aide a été particulièrement utile à André pour rembourser l’argent qu’il a dû emprunter en ces temps difficiles. « Le premier mois après le passage de Batsirai a été une période de famine intense. On n’a même pas attendu que les fruits du pin soient mûrs pour les manger… Nous sommes reconnaissants envers Medair pour leur aide, nous pouvons subvenir à nos besoins grâce à ce que nous avons reçu ». Au total, ce programme a accompagné 1000 ménages, dont des personnes âgées, des femmes enceintes et/ou allaitantes, et des personnes en situation de handicap, pour les aider à se remettre sur pied.
Alfred, 75 ans, également agriculteur, a aussi bénéficié de ce don d’argent en espèce. Alfred possède quelques terres dans la région, à Kianjavato où il est né, mais aussi à Fotobohitra où il a grandi. « Batsirai est le cyclone le plus dévastateur que j’ai jamais connu de ma vie… Malgré mes problèmes de santé, je continue à cultiver. Batsirai a tout détruit, j’ai dû recommencer ma plantation de café et de bananes avec l’aide de mes enfants. » L’argent qu’il a reçu a permis à Alfred de reprendre ses activités et il a également pu travailler sur de nouvelles terres qu’il n’avait jamais cultivées. « L’argent que j’ai reçu aujourd’hui sera à nouveau utilisé pour améliorer et acheter des semences pour ma terre. Merci à Medair de m’avoir sauvé. J’ai failli rejoindre mes parents dans la tombe, mais je suis toujours là, et je continuerai à travailler jusqu’à la fin. »
Les services de Medair dans le district de Mananjary, à Madagascar, en réponse aux cyclones, sont financés par Start Network, European Union, l’UNICEF et des donateurs privés.
Ce contenu a été élaboré à partir de ressources rassemblées par le personnel de Medair sur le terrain et au siège social. Les opinions exprimées ici sont celles de Medair uniquement et ne doivent en aucun cas être considérées comme reflétant l’opinion officielle d’une autre organisation.