Semer l’espoir en Afghanistan

L’hiver est rigoureux dans la région reculée des hauts-plateaux centraux de l’Afghanistan. Bloquées par la neige durant de longs mois, les familles tentent de survivre grâce aux réserves de nourriture faites au cours de l’été.

L’hiver est rigoureux dans la région reculée des hauts-plateaux centraux de l’Afghanistan. Bloquées par la neige durant de longs mois, les familles tentent de survivre grâce aux réserves de nourriture faites au cours de l’été. En cas de récolte insuffisante, l’hiver peut se montrer particulièrement difficile pour les familles, qui sont alors bien souvent contraintes de quitter leur domicile et leur communauté afin de trouver de la nourriture.

Néanmoins, cet hiver, les familles de la région seront bien plus nombreuses à pouvoir manger à leur faim grâce aux potagers. Depuis maintenant trois ans, Medair apprend à des communautés isolées d’Afghanistan à cultiver des aliments sains dans leur jardin pour qu’elles puissent passer l’hiver plus sereinement.

Ces familles ont également acquis quelques techniques de conservation, ce qui leur permet de tenir toute la saison. Enfin, elles apprennent des pratiques d’hygiène qui leur permettent de rester en bonne santé et de prévenir les maladies facilement évitables.

Delara* et son mari Ezatullah font partie des couples qui ont commencé à cultiver leur propre potager grâce au soutien de Medair. L’été dernier, nous avions rencontré Delara et Ezatullah alors qu’ils désherbaient un grand jardin potager attenant à leur maison.


« Le personnel de Medair nous a donné les semences et nous a aidés à planter des jardins potagers à côté de chez nous. Avant, en hiver, je n’avais que du pain ou de la soupe de pommes de terre à donner à mes dix enfants. Cette année, je pourrai aussi leur donner des légumes que j’ai appris à faire sécher», confie Delara avec un sourire.

Delara est l’une des 1 850 femmes de la région des hauts plateaux formées par Medair pour créer et entretenir leur propre jardin potager. Ce projet donne aux femmes les moyens de pourvoir aux besoins de leur famille, y compris en hiver.

« Avant, les gens se moquaient en apprenant que les femmes avaient commencé à travailler la terre. Je n’avais pas l’habitude de me servir d’une pelle », raconte Delara. « Maintenant les femmes sont très fières d’en être capables et cela les rend très heureuses. »

L’impact de ces jardins est énorme. Non seulement les familles améliorent leur sante, mais dans les régions ou travaille Medair, les familles ne sont plus forcées à tout abandonner pour manque de nourriture. Ils peuvent rester au village et continuer à y mener leurs vies.


Connaissez-vous la cuisine afghane ? Si ce n’est pas le cas, essayez l’une de ces recettes pour avoir un aperçu des spécialités locales et partagez vos réalisations sur les réseaux sociaux @MedairFr.

*Tous les noms ont été changés pour raison de sécurité.

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