En 2016, une offensive militaire a été lancée pour reprendre le contrôle de zones jusque-là occupées par des groupes armés et nous sommes intervenus pour venir en aide aux personnes qui fuyaient les combats. Lorsque les zones, pendant longtemps inaccessibles, ont commencé l’une après l’autre à s’ouvrir aux organisations humanitaires, nous avons mis en place de nouvelles activités pour accompagner les familles qui retournaient chez elles et qui avaient tout perdu.
La décision de quitter un pays n’est jamais prise à la légère. Cela fait trois ans que les zones contrôlées par les groupes armés ont été libérées et que le conflit à l’origine de notre intervention a pris fin. La crise a passé le stade de l’urgence et l’Irak entre en phase de reconstruction et de développement. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de réduire drastiquement notre présence et de transférer nos projets à des partenaires locaux, qu’ils soient gouvernementaux ou associatifs. Nous procèderons à la suspension de notre enregistrement début 2021 puisque nous n’aurons plus de présence opérationnelle, mais le choix de suspendre plutôt que de dissoudre nous permettra de revenir en Irak si les besoins humanitaires venaient à s’intensifier de nouveau.
En six ans, nous avons pu aider plus de 850 000 personnes affectées par la violence des conflits. Nous les avons soignées, leur avons donné accès à l’eau et à l’hygiène, leur avons fourni des abris quand elles n’avaient plus rien, et avons même offert une aide financière aux plus vulnérables. Nous n’aurions jamais pu tout accomplir sans le soutien de nos équipiers locaux qui, pour beaucoup, ont également souffert à cause du conflit. Nous sommes également reconnaissants envers les communautés que nous avons aidées, car, malgré leurs traumatismes, elles ont choisi de nous faire confiance et de travailler main dans la main avec nous.