Histoires

Liban : nous poursuivons notre action

Imaginez-vous fuir votre maison en Syrie pour trouver refuge dans un endroit plus sûr au Liban, tout cela pour finalement être contraint de fuir le danger une fois encore ! Ce mois marque le 8e anniversaire de la crise syrienne et, pour de nombreux réfugiés qui ont perdu leur maison, la vie est devenue une longue succession de luttes pénibles.

L’incendie s’est déclaré vers 4h00 du matin. Des dizaines de familles de réfugiés syriens dormaient paisiblement sous leurs tentes au pied d’une montagne dans la vallée de la Bekaa, au Liban. Puis des hurlements ont éclaté.

L’incendie s’est rapidement propagé d’une tente à l’autre. Pris de terreur, deux cents Syriens réveillés en sursaut se sont enfuis au cœur de la nuit. Deux d’entre eux, âgés de six et de 49 ans, ont péri dans les flammes. Près de la moitié des 60 tentes du campement ont été réduites en cendres.

« Nous avons tout perdu, sauf notre espérance », a déclaré Karima, mère de six enfants, qui a perdu son abri de fortune au cours de l’incendie. « Tant que mes enfants sont en vie, j’ai une raison de vivre. »

À 9h00 le jour de l’incendie, l’équipe d’intervention d’urgence de Medair s’est présentée pour apporter son aide. En collaboration avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, nous avons parlé aux gens, écouté leurs histoires et leurs inquiétudes, et leur avons assuré qu’ils bénéficieraient de tout notre soutien pour se remettre sur pied.

Nous avons tout d’abord veillé à ce que chaque personne dispose d’un endroit où passer la nuit au chaud et au sec. Nous avons aidé tout le monde à déblayer les débris, tandis que certains membres de l’équipe organisaient un nouveau campement, installant ainsi les tentes, les latrines, les citernes d’eau et les extincteurs, conformément aux normes internationales en matière d’abris.

Les incendies de ce type ne sont que trop fréquents dans les camps de réfugiés informels du Liban. Les tentes sont généralement proches les unes des autres, avec des fils électriques qui s’entrecroisent et des personnes qui utilisent parfois des poêles pour se réchauffer. C’est la raison pour laquelle nous fournissons des extincteurs à ces campements et formons leurs habitants à les utiliser.

Deuxième jour – se préparer à la reconstruction

Le deuxième jour, nous avons gravillonné le site et préparé le terrain pour la reconstruction. Le troisième jour, nous avons rempli des camions de matériel pour la construction d’abris et longé la montagne pour rejoindre les familles touchées par l’incendie.

Sous la pluie, notre équipe a défini l’emplacement des tentes au sol, puis a remis aux familles des kits d’abris d’urgence fournis par le HCR contenant du bois, des toiles de tente, des matelas, des bidons et des ustensiles de cuisine, autant de matériaux dont elles avaient besoin pour construire et aménager leurs nouveaux abris.

Une semaine après l’incendie, nous avons à nouveau visité le campement. Cette fois, il débordait d’énergie ; la plupart des nouvelles tentes étaient dressées, d’autres en cours de montage, et les enfants couraient dans tous les sens et s’amusaient. L’endroit était revenu à la vie.

Nous avons à nouveau rencontré Karima. « Votre présence nous a motivés à aller de l’avant », nous a-t-elle dit avec un sourire radieux. « En dépit des pluies torrentielles, vous étiez à nos côtés tous les jours pour nous aider à nous remettre sur pied. Merci ! »

Voulez-vous sensibiliser votre famille ou votre classe à la crise syrienne et au sort des réfugiés ? Essayez plutôt la « Refugee Box » de Medair. Cette activité, réalisée avec des cartes, a recours à des histoires, des vidéos et des jeux de rôle pour aider les participants à mieux comprendre la vie et les difficultés des réfugiés d’aujourd’hui. Cliquez ici pour obtenir de plus amples informations.

 

* Les noms ont été modifiés.