Anniversaire de l’explosion de Beyrouth

La crise économique au Liban atteint un niveau record, un an après l’explosion qui a eu lieu au cœur de Beyrouth. Autrefois un pilier de stabilité dans la région, le pays avait été surnommé la « Suisse du Moyen Orient ». Depuis 2019, la livre libanaise a perdu près de 90 % de sa valeur. Selon la Banque Mondiale, le pays traverse actuellement l’une des pires dépressions de l’histoire moderne.

L’instabilité politique, la crise économique et la covid n’ont fait que s’aggraver après l’explosion du 4 août 2020. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le Liban compte plus d’un million de réfugiés syriens, soit le taux le plus élevé par habitant au monde.

« Les familles libanaises souffraient déjà avant l’explosion, que ce soit à cause de la crise économique ou du mécontentement social, mais les interventions humanitaires ciblaient uniquement les réfugiés syriens », explique Anna Chilvers, Directrice pays chez Medair, organisation humanitaire basée en Suisse. « La situation n’a fait qu’empirer depuis l’explosion. Le pays doit maintenant résoudre ses propres problèmes tout en continuant de s’occuper des réfugiés. »

Selon les Nations Unies, plus de la moitié de la population libanaise vit en dessous du seuil de pauvreté, à cause de la dévaluation monétaire et de la baisse du pouvoir d’achat : un salaire mensuel de 800 $ vaut l’équivalent de 70 $ aujourd’hui. Une bouteille de lait qui coûtait 1 $, coûte désormais 13 $ si l’on se base sur le taux de change officiel (1 $ = 1 500 LL). Fin juillet, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance a prévenu que le réseau d’aqueduc public pouvait s’effondrer à tout moment.

Après l’explosion, Medair a réparé des abris et a apporté un soutien psychologique aux familles touchées. Les besoins humanitaires sont désormais plus importants que jamais au Liban. Depuis 2012, Medair fournit également des services de santé et des abris aux familles vulnérables de la Plaine de la Bekaa. Et depuis juin 2021, Medair mène des campagnes de vaccination contre la covid à Saïda (sud du Liban) et de vaccination systématique des enfants pour les réfugiés et les familles libanaises.

Coin presse

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Ce contenu a été produit à partir de ressources recueillies par le personnel de Medair sur le terrain et le Bureau d’assistance mondial. Les opinions exprimées dans ce document n’engagent que Medair et ne doivent en aucun cas être considérées comme reflétant l’opinion officielle de toute autre organisation.